🦓 Denis Diderot Supplément Au Voyage De Bougainville Analyse

Supplémentau voyage de Bougainville de Denis Diderot (Analyse de l'oeuvre) - Analyse complète et résumé détaillé de l'oeuvre par Pauline Coullet,Fanny Normand aux éditions lePetitLitteraire.fr. Décryptez Supplément au Voyage de Bougainville de Denis Diderot avec l’analyse du faut-il retenir du Supplément au Voyage de Bougainvill Décryptez Supplément au Voyage de Bougainville de Denis Diderot avec l’analyse du Que faut-il retenir du Supplément au Voyage de Bougainville , le conte Supplémentau voyage de Bougainville, de Denis Diderot, fait référence au voyage de l'explorateur Bougainville en Océanie. Ce texte soulève le problème du colonialisme et célèbre la vie sauvage par rapport à l'homme civilisé, ici dénigré. SUPPLÉMENTAU VOYAGE DE BOUGAINVILLE ou Dialogue entre A. et B. sur l’inconvénient d’attacher des idées morales à certaines actions physiques qui n’en comportent pas. Ce dialogue fut composé par Denis Diderot (1713-1784) en 1773, l’année qui suivit la publication du livre de Bougainville, Voyage autour du monde). Lisez« Supplément au voyage de Bougainville de Denis Diderot (Analyse de l'oeuvre) Analyse complète et résumé détaillé de l'oeuvre » de Fanny Normand disponible chez Rakuten Kobo. Décryptez Supplément au Voyage de Bougainville de Denis Diderot avec l’analyse du Que faut-il rete Retrouveztout ce que vous devez savoir sur le livre Supplément au voyage de Bougainville de Denis Diderot (Fiche de lecture): Résumé Complet Et Analyse Détaillée De L'oeuvre de de Fanny Normand : résumé, couverture, notes et critiques des membres Kifim. Supplémentau voyage de Bougainville de Denis Diderot (Analyse de l'oeuvre) - Analyse complète et résumé détaillé de l'oeuvre - Pauline Coullet, Lepetitlitteraire,Fanny Normand - Décryptez Supplément au Voyage de Bougainville de Denis Diderot avec l’analyse du />
Que faut-il retenir du Supplément au Voyage de Bougainville, le Toutce qu'il faut savoir sur le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Denis Diderot ! Retrouvez l'essentiel de l'oeuvre dans une fiche de lecture complète et dĂ©taillĂ©e, avec un rĂ©sumĂ©, une Ă©tude des personnages, des clĂ©s de lecture et des pistes de rĂ©flexion. RĂ©digĂ©e de manière claire et accessible, la fiche de lecture propose d'abor supplÉmentau voyage de bougainville. Dialogue philosophique de Denis Diderot (1713-1784), dont le titre complet est: SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville, ou Dialogue entre A et B sur l’inconvĂ©nient d’attacher des idĂ©es morales Ă  certaines actions physiques qui n’en comportent pas, publiĂ© par l’abbĂ© Bourlet de Vauxcelles dans Opuscules philosophiques et littĂ©raires Ă  p168De. Denis Diderot SupplĂ©ment au voyage de Bougainville notice prĂ©liminaire Garnier, 1875-77pp. 195-198. Bougainville Louis-Antoine, mathĂ©maticien, militaire et marin, accomplit, de 1766 Ă  1769, le premier voyage autour du monde exĂ©cutĂ© par un Français. La relation de ce voyage parut en 1771. Elle eut un grand retentissement et elle devait, tout naturellement, Ă©veiller l’attention de Diderot. Il en fit un premier examen qu’il destinait très-probablement Ă  laCorrespondancede Grimm, mais qui ne figure pas dans ce qui en a Ă©tĂ© publiĂ©. Grimm avait en 1766 15 dĂ©cembre assez vivement attaquĂ© M. de Bougainville, Ă  qui il reprochait de ne pas ajouter foi aux proportions colossales des Patagons ; peut-ĂŞtre ne voulut-il pas paraĂ®tre se dĂ©juger en louant un homme qu’il avait accusĂ© de corriger parfois ses opinions d’après ses intĂ©rĂŞts. Cette première note de Diderot, dans laquelle on voit dĂ©jĂ  le germe duSupplĂ©ment au Voyage de Bougainville, se trouvait dans les manuscrits inĂ©dits de l’Ermitage, et nous avons cru devoir la donner ici comme la prĂ©face obligĂ©e de ceSupplĂ©ment. Les quelques rĂ©pĂ©titions qui se prĂ©senteront dans les premières pages seront mĂŞme utiles pour faire bien sentir les procĂ©dĂ©s de travail employĂ©s par Diderot et prouver qu’il improvisait moins qu’on ne l’a dit. Cette rĂ©daction primitive est de la fin de 1771, ainsi que le prouvera la note page 206. Quant auSupplĂ©ment, il fut composĂ© quelque temps après, mais il resta Ă©galement inĂ©dit. Diderot, dans la dernière pĂ©riode de sa vie, rĂ©pugnant Ă  toute idĂ©e de publicitĂ©, Ă©crivait pour lui seul et pour ses amis ; il laissait alors aller sa plume sans aucune prĂ©caution, prĂŞtait ses manuscrits, dont qui voulait prenait lle copie, puis semblait les oublier. Celui-ci tomba entre les mains d’un homme qui Ă©tait de la sociĂ©tĂ© de D’Alembert et de Mde l’Espinasse et qui ne le laissa pas perdre. Cet homme soigneux Ă©tait l’abbĂ© Bourlet de Vauxcelles. Naigeon en fait un portrait peu flattĂ©, non parce que l’abbĂ© avait publiĂ© avant lui cet ouvrage de Diderot, mais parce qu’il avait accompagnĂ© cette publication d’une diatribe contre l’auteur, qu’il accusait d’avoir, par cette joyeusetĂ© de philosophe, Ă©tĂ© le vĂ©ritable instituteur de lasans-culotterie, dont le nom, digne de la chose, n’a Ă©tĂ© connu qu’après elle ; » et d’avoir appris aux Chaumette et aux HĂ©bert Ă  dĂ©clamer contre les trois maĂ®tres du genre humain le grand ouvrier, les magistrats et les prĂŞtres. » Cette sainte colère avait attendu pour s’exprimer la fin de la pĂ©riode rĂ©volutionnaire. Le recueil intitulĂ©Opuscules philosophiques et littĂ©raires, qui contient leSupplĂ©ment au Voyage de Bougainvillele etDialogue avec la MarĂ©chale, est de 1796 Paris. On se demande comment l’abbĂ© avait pu conserver si longtemps dans son portefeuille une pièce Ă  tel point dangereuse, qu’elle avait, mĂŞme inĂ©dite, inspirĂ© les Chaumette et les HĂ©bert ! Était-ce par l’effet d’un avertissement d’en haut ? L’aurait-il communiquĂ©e au public si les agitations politiques ne lui avaient pas paru donner Ă  son recueil un certain Ă -propos… commercial ? N’y a-t-il lĂ  qu’une de ces inadvertances dont l’abbĂ© de Vauxcelles Ă©tait coutumier ? Il est difficile de percer ce mystère. Nous parlons d’inadvertance. C’était en effet l’un des dĂ©fauts de ce prĂŞtre, qui fut un assez pauvre Ă©crivain et un prĂ©dicateur plus mĂ©diocre encore. Naigeon, piquĂ© au vif par son procĂ©dĂ© Ă  l’égard d’un homme qui l’avait reçu familièrement, rapporte, mais non pour lle l’excuser, comme nous l’essayons bĂ©nĂ©volement, qu’un jour, voulant demander Ă  D’Alembert et Ă  Diderot, en prĂ©sence de Mde l’Espinasse, leur opinion sur un sermon qu’il devait prononcer le dimanche suivant, l’abbĂ© de Vauxcelles se laissa tellement emporter par l’enthousiasme qu’il oublia de sauter un passage dans lequel il attaquait très-vivement les doctrines et la personne de ses hĂ´tes. Ceux-ci, quelque peu Ă©tonnĂ©s d’être les confidents de cette critique assez dure, lui reprĂ©sentèrent que, dans les termes oĂą il se trouvait avec eux, il serait au moins convenable qu’il adoucĂ®t un peu ses expressions. L’abbĂ© avoua en effet qu’il Ă©tait allĂ© trop loin et promit, non point d’adoucir, mais de supprimer tout Ă  fait ce passage, dont il n’avait pas d’abord mesurĂ© la portĂ©e. Il partit sur cette assurance et le dimanche d’après il prononça son sermon. Malheureusement, par une nouvelle inadvertance, il se trouva que le fameux passage en fut la partie la plus dĂ©veloppĂ©e et la plus vigoureuse. lle On ne reçut plus l’abbĂ© de Vauxcelles chez Mde l’Espinasse. Il n’avait pas pensĂ© qu’on se dĂ©fierait de ses promesses et qu’on irait Ă©couter son sermon. Il y a dans ce dialogue, Ă  cĂ´tĂ© des nĂ©gligences de style habituelles Ă  Diderot, quelques passages vraiment remarquables. Meister citait le discours du vieillard comme un des plus beaux morceaux d’éloquence sauvage qui existent en aucune langue. » Quant aux idĂ©es, elles sont discutables. Il y en a quelques-unes qui se rapprochent de celles que l’auteur avait sans doute soufflĂ©es Ă  Rousseau lorsque celui-ci Ă©crivit sonDiscours pourl’AcadĂ©mie de Dijon. Il les a reprises, mais Ă  son point de vue spĂ©cial, qui est toujours dirigĂ© plutĂ´t vers les questions morales que vers celles de la politique. Il ne touche Ă  ce monstre vers la fin que fort lĂ©gèrement et avec cette rĂ©serve qu’il faut corriger les idĂ©es avant de toucher aux institutions. L’enthousiasme qu’il manifeste pour les coutumes de TaĂŻti Ă©tait en partie justifiĂ© par la peinture que Bougainville avait faite de cette Nouvelle Cythèrecomme il l’appela d’abord. Peut-ĂŞtre mĂŞme Diderot avait-il eu d’autres tĂ©moignages plus directs. Il y avait parmi les explorateurs, comme passager, un prince de Nassau qu’il a pu connaĂ®tre et entendre il avait dĂ©diĂ©le Père de famillela Ă  princesse de Nassau-SaarbrĂĽck. Il existe en outre un manuscrit, conservĂ© actuellement Ă  la bibliothèque du MusĂ©um de Paris, et dont l’auteur Ă©tait un volontaire qui avait pris part Ă  l’expĂ©dition. Ce manuscrit, en trois cahiers, est intitulĂ© Journal de navigationpour servir Ă  moi, Charles-FĂ©lix-Pierre Fesche, volontaire sur la frĂ©gate du roila Boudeuse, commandĂ©e par M. le chevalier de Bougainville, capitaine de vaisseau, armĂ©e en partie Ă  Nantes, en partie Ă  Brest, dans l’annĂ©e 1766, ladite frĂ©gate montant vingt-six pièces de canon de douze et deux cent vingt hommes d’équipage, destinĂ©e Ă  faire le tour du monde ; commencĂ© le 4 octobre 1766. » Le volontaire Fesche, qui n’écrit pas en philosophe, mais en voyageur sans prĂ©tention, tombe, comme Diderot, dans l’admiration en prĂ©sence des mĹ“urs des TaĂŻtiens, et cette admiration le pousse Ă  faire des rĂ©flexions fort analogues, pour le fond, Ă  celles que nous lirons tout Ă  l’heure. Il ne nous paraĂ®trait pas dĂ©placĂ© d’en donner ici quelques Ă©chantillons si l’effervescence sensuelle Ă  la vue de la première femme qui aborda la frĂ©gate et fut prĂ©sentĂ©e aux voyageurs par les vieillards qui l’accompagnaient n’y Ă©tait exprimĂ©e un peu trop naĂŻvement. Il nous suffira de citer cette phrase Mais la dĂ©cence, le monstre qui combat si souvent les volontĂ©s des hommes, vient s’opposer Ă  nos dĂ©sirs vĂ©hĂ©ments et nous fait invoquer vainement le dieu qui prĂ©side au plaisir, afin qu’il nous rende invisible un instant ou qu’il fascine seulement les yeux des assistants. » La pudeur y est qualifiĂ©e de blâmable » avec ce lĂ©ger correctif sans doute. » C’est la corruption de nos mĹ“urs » qui nous fait trouver trop libres celles de TaĂŻti. C’est cette mĂŞme corruption qui ne nous permet pas d’accomplir comme les indigènes les rites de leurs cĂ©rĂ©monies nuptiales et qui nous fait trouver du mal dans une action dans laquelle ces gens, avec raison, ne trouvent que du bien. » Le tout se termine par cette rĂ©flexion Il n’y a que celui qui fait ou qui croit faire mal qui craigne la lumière. » Nous avons citĂ© cette façon de voir d’un tĂ©moin oculaire dans la seule intention de montrer combien Diderot est excusable de s’être laissĂ© aller Ă  amplifier encore, Ă  propos d’un sujet qui prĂŞtait tant Ă  des comparaisons tout Ă  l’avantage des habitudes des sauvages. e La corruption des mĹ“urs Ă  la fin duXVIII sièclesiècle Ă©tait rĂ©elle, et le masque dont elle se couvrait ne faisait pas illusion aux philosophes qui, en vantant l’état de nature, croyaient plutĂ´t faire une satire Ă  la Tacite que donner des règles de conduite. C’est donc Ă  tort qu’on voudrait voir ici un code de rĂ©forme sociale et dans Diderot l’apĂ´tre de la communautĂ© des femmes et du partage des biens. Quelques louanges qu’il donne aux TaĂŻtiens, il n’en croit pas autant de bien qu’il en dit. Il ne connaissait pas d’ailleurs certains dĂ©tails qui allaient un peu trop directement contre sa thèse, comme l’infanticide, une des plaies vives de cette sociĂ©tĂ© aussi corrompue au fond que la nĂ´tre, et il a Ă©crit en rĂ©alitĂ© un roman avec TaĂŻti ni plus ni moins que FĂ©nelon avec Salente. Sainte-Beuve explique les idĂ©es de Diderot sur le mariage par le peu de convenance qui se trouvait entre sa femme et lui ; mais il a soin de faire remarquer, prĂ©cisĂ©ment Ă  propos d’un passage de ceSupplĂ©ment, que le protagoniste de ces idĂ©es aventureuses n’en fut pas moins celui des philosophes du siècle qui cultiva le plus pieusement les relations de père, de fils, de frère, et qui sentit et pratiqua le mieux la moralitĂ© de la famille. » Lecture Analytique & Commentaire SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville, Diderot. Première S – 1 Introduction. PrĂ©sentation de l'auteur, remise en place du contexte Denis Diderot 1713 – 1784 est issue d'une famille d'artisans aisĂ©s. Il est d'abord promis Ă  une carrière d'ecclĂ©siastique mais finit par s'enfuit Ă  Paris en Juillet 1749, il est enfermĂ© au château de Vincennes pour ses Ă©crits. LibĂ©rĂ©, il commence Ă  Ă©crire sa principale Ĺ“uvre l'encyclopĂ©die. Pendant 20 ans, il rĂ©dige des centaines d'articles dans lesquelles ils rusent lui-aussi avec la censure. A 60 ans, l'Ă©crive se rend auprès de Catherine II, impĂ©ratrice de Russie qui cherche Ă  appliquĂ© dans son pays, la doctrine des lumières. Diderot dĂ©fend la libertĂ© de penser et Ă  constamment recours au dialogue comme une forme privilĂ©giĂ©e du dĂ©bat. Chaque personnage reprĂ©sentent souvent les opinions contradictoires de l'auteur lui-mĂŞme. Le dialogue permet donc Ă  Diderot de mettre en scène une dĂ©libĂ©ration en exposant ses propres interrogations. Le supplĂ©ment au voyage de Bougainville participe pleinement Ă  une rĂ©volution du regard sociologique le naĂŻf, le barbare prĂ©tendu devient le juge de l'europĂ©en, c'est l'inversion des rĂ´les et cela rejoint le thème essentiel au 18e siècle, du regard sur l'autre et de l'autre sur soi le sauvage » comprend mieux la civilisation que Bougainville lui-mĂŞme. DĂ©jĂ  Montaigne, dans ses essais avec ses cannibales » avait opĂ©rĂ© ou effectuĂ© ce changement de perspective donner la parole Ă  un Ă©tranger qui analyse les travers de la civilisation a Ă©tĂ© une dĂ©marche commune Ă  plusieurs acteurs âś– Montesquieu rĂ©vèle Ă  travers le regard des persans, les contradictions de la sociĂ©tĂ© Française. âś– Voltaire met en scène un voyageur interplanĂ©taire, Micromigas, qui fait preuve d'une curiositĂ© universelle, se montre raisonnable et peine Ă  comprendre les querelles engendrĂ©s par les superstitions humaines. De mĂŞme, Candide dĂ©couvre Ă  ses dĂ©pends que la folie mène le Monde. Mais en quoi ce texte est-il un rĂ©quisitoire contre les maux de la civilisation et un Ă©loge du retour au naturel ? 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Diderot prĂ©sente le vieillard comme un homme dont la parole est lĂ©gitime, c'est une sorte de portier familias », bienveillant et de bon sens Le père de famille » L-1 ; Il se montre mĂ©fiant et distant des regard de dĂ©dain sur eux » ; se retire dans sa cabane » L-2 & 3 . A la venu des EuropĂ©ens, il refuse de se laisser sĂ©duire, mais il est serain ni Ă©tonnement, ni frayeur, ni curiositĂ© », il incarne la maĂ®trise de soi, il a la sĂ©vĂ©ritĂ© de l'homme d'expĂ©rience qui parle en connaissance de cause. C'est donc dès le premier paragraphe que Diderot impose ce personnage du sage, comme un personnage digne de confiance et d'Ă©coute ce qui rend sa rĂ©volte crĂ©dible et lĂ©gitime. Dans un premier temps, le vieillard s'adresse au ThaĂŻtien car certains parmi-eux regrettent le dĂ©part de ces envahisseurs. En effet, ils cherchent Ă  emprunter leurs valeurs, Ă  s'occidentaliser. Puis dans un second temps, il se tourne vers Bougainville et s'indigne de la supĂ©rioritĂ© prĂ©tendu de leurs mĹ“urs et de leurs valeurs. Le discours du vieillard reprend un certains nombres de procĂ©dĂ©s chères Ă  l'Ă©loquence classique. âś– Premier procĂ©dĂ© rhĂ©torique la triple apostrophe qui interpelle le Tahitien Pleurer malheureux Tahitien » ; Ă” Tahitien, mes amis ! ». âś– Il interpelle aussi Bougainville Et toi, chef des brigands », puis s'adresse Ă  Orou, un interprète de la tribu. On a presque ici, les figures d'avocats se tournant vers les diffĂ©rentes parties en prĂ©sence. âś– La description pĂ©jorative Ă  l'aide de termes connotant la violence fureurs inconnues » ; folle dans tes bras » ; fĂ©roces dans les leurs » ; se haĂŻr, Ă©gorger... » ; teinte de votre sang » ; futur esclavage ». âś– Le parallĂ©lisme de construction devenu folle – devenu fĂ©roce » ; lorsque nous avons faim..., lorsque nous avons froids... ». âś– Les questions oratoires, elles ont pour buts l'ironie et la vive critique des croyances, des comportements Tu crois donc que le Tahitien ne sait pas dĂ©fendre sa libertĂ© ? ». Ce discours cherche Ă  provoque une prise de conscience chez les Tahitiens. Il prĂ©sentent les europĂ©ens non seulement comme une menace actuel, mais Ă©galement dans l'avenir, voir l'usage de l'anaphore Un jour ils reviendront, un jour vous servirez... ». Il s'adresse Ă  sa communautĂ© toute entière et s'appuie sur des verbes au futur simple Ă  valeur catĂ©gorique pour prĂ©senter un avenir funeste Vous les connaitrez mieux » ; Ils reviendront ». Le fanatisme religieux, la fureur guerrière entraĂ®nent l'esclavage et la corruption. Le ton employĂ© par le vieillard et le lexique choisis inscrivent le thème dans un registre pathĂ©tique. Il n'y a pas d'issu aux malheurs qui s'abattent sur les Tahitiens Aussi, malheurs au Tahitiens prĂ©sents et Ă  tout les Tahitiens Ă  venir, du jour oĂą tu nous visitĂ©. ». Registre pathĂ©tique C'est un registre qui par la narration ou une mise en scène d'une situation malheureuse, inspire au lecteur ou au spectateur une forte Ă©motion en s'adressant Ă  leur sensibilitĂ©. Parallèlement Ă  ce refus de la corruption par les mĹ“urs europĂ©ennes, le vieillard prĂ´ne un retour au naturel et Ă  la simplicitĂ© des besoins qui sont les deux seules voies du bonheur d'une sociĂ©tĂ© qui souhaite rester saine. A Tahiti, la vie naturel est valorisĂ© ; elle obĂ©it Ă  un code moral car il s'agit de suivre le pur instinct de la nature. Le vieillard rappelle ainsi Ă  Bougainville Nous sommes innocents, nous sommes heureux et tu ne peux que nuire Ă  notre bonheur » ; Tout ce qui nous est nĂ©cessaire et bon, nous le possĂ©dons ». Il transforme ainsi, la connaissance en aveuglement lorsqu'il dit Ă  Bougainville Nous ne voulons point troquer ce que tu appelle notre ignorance contre tes inutiles lumières ». Il rappelle Ă©galement qu'en dehors de l'alimentation et de la protection contre le froid, les autres besoins sont superflus. Selon le vieillard, l'organisation de la sociĂ©tĂ© Tahitienne porte en elle des valeurs fondamentales de la sociĂ©tĂ©, la libertĂ© originelle, l'Ă©galitĂ© entre les hommes et la rĂ©ciprocitĂ© des liens, la fraternitĂ©. C'est au sein d'interrogations Ă  l'Ă©gard de Bougainville qu'on retrouve dans ces trois thèmes et dans les discours qui surgissent du texte Ă  travers les mise en question et le comportement des europĂ©ens Vous ĂŞtes tout deux enfants de la nature, quels droits as-tu sur lui qu'il n'ait sur toi ? ». Il Ă©voque ensuite les liens de rĂ©ciprocitĂ© et l'Ă©galitĂ© entre les hommes qui en dĂ©coule Nous avons respectĂ© notre image en toi, laisse nous nos mĹ“urs ». On a donc vraiment affaire Ă  une vĂ©ritable morale de l'altruisme de la part du vieillard il ne faut pas faire Ă  l'autre ce que l'on voudrait pas que l'on vous fasse ». Tout au long de son discours, le vieillard oppose deux attitudes, deux ensembles de valeurs diffĂ©rentes ; il fait alterner considĂ©ration gĂ©nĂ©rale avec des arguments et illustrations particulières, il dĂ©nonce âś– La notion de propriĂ©tĂ© individuelle et la distinction du tien et du mien illustrĂ© par l'attitude des europĂ©ens. âś– Il dĂ©nonce la perte de la libertĂ© par la colonisation violente d'un pays rĂ©duit Ă  l'esclavage attitude inverse d'accueil des tahitiens . âś– Il dĂ©nonce la quĂŞte du superflu qui engendre la fĂ©brilitĂ© et la fatigue inutile ; les Tahitiens pratiquant le repos. âś– Il dĂ©nonce enfin l'effondrement d'une sociĂ©tĂ© saine et robuste, et l'Ă©change d'une population marquĂ© par le manque de rigueur Je laboure, je grimpe, je perce, je parcours... » ; Tes jeunes compagnons ont peine Ă  me suivre ». Ce texte appartient Ă  cette stratĂ©gie littĂ©raire prĂ©sente au 18e siècle, qui consiste Ă  donner la parole Ă  un Ă©tranger qui commente et critique parfois violemment les valeurs, les abus et les mĹ“urs des europĂ©ens. Le vieillard par sa posture de sage en fait parti il emporte l'adhĂ©sion du lecteur qui s'insurge avec lui des atrocitĂ©s et de la corruption propre aux mĹ“urs des europĂ©ens prĂ©sentĂ© comme violent et non pas civilisĂ©. Ceux qui ont l'esprit Ă©clairĂ© » ne sont pas ceux qu'on pourrait croire et ici, Diderot renvoi Ă  une morale naturelle de la simplicitĂ© comme gage du bonheur d'une sociĂ©tĂ©. RdM... Margaux Solène Kristina voyage bougainville UTOPIE Le voyage de Bougainville. Biographie de Bougainville NĂ© Ă  Paris le 12 Novembre 1729, Louis Antoine de Bougainville est un navigateur et explorateur français. Il est fils de notaire. Il commence comme avocat Ă  Paris, puis entreprend une carrière militaire et devient capitaine de dragons. Il se dĂ©marque très tĂ´t par ses talents de mathĂ©maticien. Sa carrière de militaire l’amène Ă  beaucoup voyager et lui donne goĂ»t Ă  la dĂ©couverte de nouveaux pays. Il fait le tour du monde en 1766 et c’est alors qu’il dĂ©couvre Tahiti. La dĂ©couverte Il dĂ©couvre cette Ă®le le 6 avril 1768, une Ă®le totalement diffĂ©rente de la France. Il est subjuguĂ© par la beautĂ© des paysages tahitiens et par le climat. Il baptise cette terre Nouvelle Cythère » en reprenant le nom de l’île grecque en hommage Ă  Aphrodite qui est la dĂ©esse de l’Amour. Il parle des Tahitiens comme de gens accueillants et chaleureux mais cette image cache le fait que la hiĂ©rarchie y est très prĂ©sente il y a des esclaves, les femmes n’ont aucun pouvoir, le chef a droit de vie et de mort sur le peuple. Il est aussi surpris par les guerres constantes entre les diffĂ©rentes Ă®les. Après cette importante dĂ©couverte, le navigateur connaĂ®t un grand succès avec le rĂ©cit de son voyage intitulĂ© Voyage autour du monde» publiĂ© en 1771. Ce rĂ©cit sera repris par Diderot dans le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville », qui connaĂ®tra Ă©galement un immense succès. Analyse du texte • Bougainville montre la hiĂ©rarchie qui existe chez les Tahitiens. Il nous dit que les hommes ne mangent pas avec les femmes car elles sont leurs servantes. Les femmes portent le deuil des maris mais cela n’est pas rĂ©ciproque. Les marques de deuil sont une coiffure de plumes dont la couleur est consacrĂ©e Ă  la mort, comme le noir, elles portent aussi un voile qui couvre le visage. • Il montre aussi qu’il est difficile de donner un point de vue sur la religion des Tahitiens qui sacrifient des ĂŞtres humains Ă  leurs dieux. Avant de les sacrifier, ils les conservent longuement sur une espèce d’échafaud que couvre un hangar. A Tahiti, les prĂŞtres ont la plus redoutable autoritĂ©. • Dans l’île elle-mĂŞme règne la paix mais entre les Ă®les voisines, il y a constamment des guerres. Les Tahitiens se servent de grandes pirogues pour les descentes et pour les combats de mer. Pour tuer leurs ennemis, ils utilisent des armes telles que les arcs, les frondes et des piques de bois très dur. La guerre, entre eux, est très cruelle. Quand un peuple est vainqueur, il tue tous les hommes et viole les femmes et les filles des perdants. Denis Diderot s’est fortement inspirĂ© du texte de Bougainville pour Ă©crire Le SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville » mais il a apportĂ© d’importantes modifications en faisant de l’île une utopie. Sources Wikipedia l’ Biographie de Diderot Denis Diderot naĂ®t Ă  Langres en 1713 dans un milieu bourgeois. Il Ă©tudie la philosophie, la thĂ©ologie et le droit. Puis il se dĂ©couvre une nouvelle passion, le théâtre et crĂ©e un genre nouveau, le drame bourgeois, qui se situe entre comĂ©die et tragĂ©die et prĂ©sente une peinture rĂ©aliste de la sociĂ©tĂ© de son temps. En 1741, il tombe amoureux d’Anne Toinette Champion et veut l’épouser mais son père refuse et fait enfermer son fils chez des moines. Denis Diderot arrive Ă  s’échapper. Il revient Ă  Paris et Ă©pouse secrètement Anne Toinette le 6 novembre 1743. En 1745, il dĂ©bute son activitĂ© philosophique et se consacre Ă  la constitution de l’EncyclopĂ©die, qui comportera 35 volumes rĂ©alisĂ©s entre 1751 et 1772. L’EncyclopĂ©die vise Ă  rendre compte du progrès humain dans tous les domaines, une place majeure Ă©tant accordĂ©e aux techniques. Diderot a 150 collaborateurs comme par exemple Montesquieu, Rousseau, Voltaire et de nombreux spĂ©cialistes, mĂ©decins et ingĂ©nieurs entre autres. PrĂ©cĂ©dĂ©e du Discours prĂ©liminaire » de d’Alembert, l’EncyclopĂ©die impose l’idĂ©e du progrès Ă©conomique. En 1772 Diderot publie une Ĺ“uvre importante dont le titre est SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville». Il y dĂ©veloppe une morale sociale qui rejoint le mythe du bon sauvage et analyse l’idĂ©e de nature. Il meurt le 31 juillet 1784 Ă  l’âge de 70 ans. Quelques mois après sa mort, sa bibliothèque et ses manuscrits sont achetĂ©s par Catherine II de Russie et transportĂ©s Ă  Saint-PĂ©tersbourg. Sources ItinĂ©raires LittĂ©raires – XVIIIe siècle livre Hustache Margaux 2e 9 Diderot SupplĂ©ment au voyage de Bougainville. Le texte de Diderot nous offre une toute autre image du voyage de Bougainville. Il se prĂ©sente sous forme d’un dialogue entre A et B, personnages imaginaires de Diderot qui se disputent en dĂ©battant sur leur façon de vivre. Diderot dĂ©crit un monde merveilleux oĂą règnent la libertĂ© et l’égalitĂ©. Un vĂ©ritable monde utopique. Les OtaĂŻtiens se contentent de ce que la nature leur offre, ils vivent heureux avec le peu qu’ils trouvent. Nous dĂ©couvrons ensuite un vieil homme qui vante sa façon de vivre. Il nous dĂ©crit un mode de vie diffĂ©rent du nĂ´tre il vit sans guerre et il est choquĂ© de ce que les EuropĂ©ens font dans leurs pays. Il est contre la colonisation de son pays, il ne veut pas adopter les mĹ“urs des EuropĂ©ens que leurs besoins factices » et leur soif de pouvoir condamnent Ă  une vie tourmentĂ©e » et finalement malheureuse. Dans ce rĂ©cit, Diderot, très en avance sur son temps, critique ce que nous appellerions aujourd’hui la sociĂ©tĂ© de consommation » mais sa prĂ©sentation de Tahiti s’éloigne fortement de la description qu’en avait faite Bougainville. L’arrivĂ©e de Bougainville chez les Tahitiens. Cette illustration extraite de l’ouvrage de Bougainville montre l’accueil rĂ©servĂ© aux EuropĂ©ens.

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