🦓 Denis Diderot Supplément Au Voyage De Bougainville Analyse
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Supplémentau voyage de Bougainville, de Denis Diderot, fait référence au voyage de l'explorateur Bougainville en Océanie. Ce texte soulève le problème du colonialisme et célèbre la vie sauvage par rapport à l'homme civilisé, ici dénigré.
SUPPLÉMENTAU VOYAGE DE BOUGAINVILLE ou Dialogue entre A. et B. sur l’inconvénient d’attacher des idées morales à certaines actions physiques qui n’en comportent pas. Ce dialogue fut composé par Denis Diderot (1713-1784) en 1773, l’année qui suivit la publication du livre de Bougainville, Voyage autour du monde).
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supplÉmentau voyage de bougainville. Dialogue philosophique de Denis Diderot (1713-1784), dont le titre complet est: SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville, ou Dialogue entre A et B sur l’inconvĂ©nient d’attacher des idĂ©es morales Ă certaines actions physiques qui n’en comportent pas, publiĂ© par l’abbĂ© Bourlet de Vauxcelles dans Opuscules philosophiques et littĂ©raires Ă
p168De. Denis Diderot Supplément au voyage de Bougainville notice préliminaire Garnier, 1875-77pp. 195-198. Bougainville Louis-Antoine, mathématicien, militaire et marin, accomplit, de 1766 à 1769, le premier voyage autour du monde exécuté par un Français. La relation de ce voyage parut en 1771. Elle eut un grand retentissement et elle devait, tout naturellement, éveiller l’attention de Diderot. Il en fit un premier examen qu’il destinait très-probablement à laCorrespondancede Grimm, mais qui ne figure pas dans ce qui en a été publié. Grimm avait en 1766 15 décembre assez vivement attaqué M. de Bougainville, à qui il reprochait de ne pas ajouter foi aux proportions colossales des Patagons ; peut-être ne voulut-il pas paraître se déjuger en louant un homme qu’il avait accusé de corriger parfois ses opinions d’après ses intérêts. Cette première note de Diderot, dans laquelle on voit déjà le germe duSupplément au Voyage de Bougainville, se trouvait dans les manuscrits inédits de l’Ermitage, et nous avons cru devoir la donner ici comme la préface obligée de ceSupplément. Les quelques répétitions qui se présenteront dans les premières pages seront même utiles pour faire bien sentir les procédés de travail employés par Diderot et prouver qu’il improvisait moins qu’on ne l’a dit. Cette rédaction primitive est de la fin de 1771, ainsi que le prouvera la note page 206. Quant auSupplément, il fut composé quelque temps après, mais il resta également inédit. Diderot, dans la dernière période de sa vie, répugnant à toute idée de publicité, écrivait pour lui seul et pour ses amis ; il laissait alors aller sa plume sans aucune précaution, prêtait ses manuscrits, dont qui voulait prenait lle copie, puis semblait les oublier. Celui-ci tomba entre les mains d’un homme qui était de la société de D’Alembert et de Mde l’Espinasse et qui ne le laissa pas perdre. Cet homme soigneux était l’abbé Bourlet de Vauxcelles. Naigeon en fait un portrait peu flatté, non parce que l’abbé avait publié avant lui cet ouvrage de Diderot, mais parce qu’il avait accompagné cette publication d’une diatribe contre l’auteur, qu’il accusait d’avoir, par cette joyeuseté de philosophe, été le véritable instituteur de lasans-culotterie, dont le nom, digne de la chose, n’a été connu qu’après elle ; » et d’avoir appris aux Chaumette et aux Hébert à déclamer contre les trois maîtres du genre humain le grand ouvrier, les magistrats et les prêtres. » Cette sainte colère avait attendu pour s’exprimer la fin de la période révolutionnaire. Le recueil intituléOpuscules philosophiques et littéraires, qui contient leSupplément au Voyage de Bougainvillele etDialogue avec la Maréchale, est de 1796 Paris. On se demande comment l’abbé avait pu conserver si longtemps dans son portefeuille une pièce à tel point dangereuse, qu’elle avait, même inédite, inspiré les Chaumette et les Hébert ! Était-ce par l’effet d’un avertissement d’en haut ? L’aurait-il communiquée au public si les agitations politiques ne lui avaient pas paru donner à son recueil un certain à -propos… commercial ? N’y a-t-il là qu’une de ces inadvertances dont l’abbé de Vauxcelles était coutumier ? Il est difficile de percer ce mystère. Nous parlons d’inadvertance. C’était en effet l’un des défauts de ce prêtre, qui fut un assez pauvre écrivain et un prédicateur plus médiocre encore. Naigeon, piqué au vif par son procédé à l’égard d’un homme qui l’avait reçu familièrement, rapporte, mais non pour lle l’excuser, comme nous l’essayons bénévolement, qu’un jour, voulant demander à D’Alembert et à Diderot, en présence de Mde l’Espinasse, leur opinion sur un sermon qu’il devait prononcer le dimanche suivant, l’abbé de Vauxcelles se laissa tellement emporter par l’enthousiasme qu’il oublia de sauter un passage dans lequel il attaquait très-vivement les doctrines et la personne de ses hôtes. Ceux-ci, quelque peu étonnés d’être les confidents de cette critique assez dure, lui représentèrent que, dans les termes où il se trouvait avec eux, il serait au moins convenable qu’il adoucît un peu ses expressions. L’abbé avoua en effet qu’il était allé trop loin et promit, non point d’adoucir, mais de supprimer tout à fait ce passage, dont il n’avait pas d’abord mesuré la portée. Il partit sur cette assurance et le dimanche d’après il prononça son sermon. Malheureusement, par une nouvelle inadvertance, il se trouva que le fameux passage en fut la partie la plus développée et la plus vigoureuse. lle On ne reçut plus l’abbé de Vauxcelles chez Mde l’Espinasse. Il n’avait pas pensé qu’on se défierait de ses promesses et qu’on irait écouter son sermon. Il y a dans ce dialogue, à côté des négligences de style habituelles à Diderot, quelques passages vraiment remarquables. Meister citait le discours du vieillard comme un des plus beaux morceaux d’éloquence sauvage qui existent en aucune langue. » Quant aux idées, elles sont discutables. Il y en a quelques-unes qui se rapprochent de celles que l’auteur avait sans doute soufflées à Rousseau lorsque celui-ci écrivit sonDiscours pourl’Académie de Dijon. Il les a reprises, mais à son point de vue spécial, qui est toujours dirigé plutôt vers les questions morales que vers celles de la politique. Il ne touche à ce monstre vers la fin que fort légèrement et avec cette réserve qu’il faut corriger les idées avant de toucher aux institutions. L’enthousiasme qu’il manifeste pour les coutumes de Taïti était en partie justifié par la peinture que Bougainville avait faite de cette Nouvelle Cythèrecomme il l’appela d’abord. Peut-être même Diderot avait-il eu d’autres témoignages plus directs. Il y avait parmi les explorateurs, comme passager, un prince de Nassau qu’il a pu connaître et entendre il avait dédiéle Père de famillela à princesse de Nassau-Saarbrück. Il existe en outre un manuscrit, conservé actuellement à la bibliothèque du Muséum de Paris, et dont l’auteur était un volontaire qui avait pris part à l’expédition. Ce manuscrit, en trois cahiers, est intitulé Journal de navigationpour servir à moi, Charles-Félix-Pierre Fesche, volontaire sur la frégate du roila Boudeuse, commandée par M. le chevalier de Bougainville, capitaine de vaisseau, armée en partie à Nantes, en partie à Brest, dans l’année 1766, ladite frégate montant vingt-six pièces de canon de douze et deux cent vingt hommes d’équipage, destinée à faire le tour du monde ; commencé le 4 octobre 1766. » Le volontaire Fesche, qui n’écrit pas en philosophe, mais en voyageur sans prétention, tombe, comme Diderot, dans l’admiration en présence des mœurs des Taïtiens, et cette admiration le pousse à faire des réflexions fort analogues, pour le fond, à celles que nous lirons tout à l’heure. Il ne nous paraîtrait pas déplacé d’en donner ici quelques échantillons si l’effervescence sensuelle à la vue de la première femme qui aborda la frégate et fut présentée aux voyageurs par les vieillards qui l’accompagnaient n’y était exprimée un peu trop naïvement. Il nous suffira de citer cette phrase Mais la décence, le monstre qui combat si souvent les volontés des hommes, vient s’opposer à nos désirs véhéments et nous fait invoquer vainement le dieu qui préside au plaisir, afin qu’il nous rende invisible un instant ou qu’il fascine seulement les yeux des assistants. » La pudeur y est qualifiée de blâmable » avec ce léger correctif sans doute. » C’est la corruption de nos mœurs » qui nous fait trouver trop libres celles de Taïti. C’est cette même corruption qui ne nous permet pas d’accomplir comme les indigènes les rites de leurs cérémonies nuptiales et qui nous fait trouver du mal dans une action dans laquelle ces gens, avec raison, ne trouvent que du bien. » Le tout se termine par cette réflexion Il n’y a que celui qui fait ou qui croit faire mal qui craigne la lumière. » Nous avons cité cette façon de voir d’un témoin oculaire dans la seule intention de montrer combien Diderot est excusable de s’être laissé aller à amplifier encore, à propos d’un sujet qui prêtait tant à des comparaisons tout à l’avantage des habitudes des sauvages. e La corruption des mœurs à la fin duXVIII sièclesiècle était réelle, et le masque dont elle se couvrait ne faisait pas illusion aux philosophes qui, en vantant l’état de nature, croyaient plutôt faire une satire à la Tacite que donner des règles de conduite. C’est donc à tort qu’on voudrait voir ici un code de réforme sociale et dans Diderot l’apôtre de la communauté des femmes et du partage des biens. Quelques louanges qu’il donne aux Taïtiens, il n’en croit pas autant de bien qu’il en dit. Il ne connaissait pas d’ailleurs certains détails qui allaient un peu trop directement contre sa thèse, comme l’infanticide, une des plaies vives de cette société aussi corrompue au fond que la nôtre, et il a écrit en réalité un roman avec Taïti ni plus ni moins que Fénelon avec Salente. Sainte-Beuve explique les idées de Diderot sur le mariage par le peu de convenance qui se trouvait entre sa femme et lui ; mais il a soin de faire remarquer, précisément à propos d’un passage de ceSupplément, que le protagoniste de ces idées aventureuses n’en fut pas moins celui des philosophes du siècle qui cultiva le plus pieusement les relations de père, de fils, de frère, et qui sentit et pratiqua le mieux la moralité de la famille. »
Lecture Analytique & Commentaire Supplément au Voyage de Bougainville, Diderot. Première S – 1 Introduction. Présentation de l'auteur, remise en place du contexte Denis Diderot 1713 – 1784 est issue d'une famille d'artisans aisés. Il est d'abord promis à une carrière d'ecclésiastique mais finit par s'enfuit à Paris en Juillet 1749, il est enfermé au château de Vincennes pour ses écrits. Libéré, il commence à écrire sa principale œuvre l'encyclopédie. Pendant 20 ans, il rédige des centaines d'articles dans lesquelles ils rusent lui-aussi avec la censure. A 60 ans, l'écrive se rend auprès de Catherine II, impératrice de Russie qui cherche à appliqué dans son pays, la doctrine des lumières. Diderot défend la liberté de penser et à constamment recours au dialogue comme une forme privilégiée du débat. Chaque personnage représentent souvent les opinions contradictoires de l'auteur lui-même. Le dialogue permet donc à Diderot de mettre en scène une délibération en exposant ses propres interrogations. Le supplément au voyage de Bougainville participe pleinement à une révolution du regard sociologique le naïf, le barbare prétendu devient le juge de l'européen, c'est l'inversion des rôles et cela rejoint le thème essentiel au 18e siècle, du regard sur l'autre et de l'autre sur soi le sauvage » comprend mieux la civilisation que Bougainville lui-même. Déjà Montaigne, dans ses essais avec ses cannibales » avait opéré ou effectué ce changement de perspective donner la parole à un étranger qui analyse les travers de la civilisation a été une démarche commune à plusieurs acteurs ✖ Montesquieu révèle à travers le regard des persans, les contradictions de la société Française. ✖ Voltaire met en scène un voyageur interplanétaire, Micromigas, qui fait preuve d'une curiosité universelle, se montre raisonnable et peine à comprendre les querelles engendrés par les superstitions humaines. De même, Candide découvre à ses dépends que la folie mène le Monde. Mais en quoi ce texte est-il un réquisitoire contre les maux de la civilisation et un éloge du retour au naturel ? Les meilleurs professeurs de Français disponibles4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !C'est parti2 Lecture Analytique. I Un réquisitoire contre les maux de la civilisation. 1 Le vieillard, personnage du sage ». 2 Un discours véhément qui exprime la révolte. 3 Un discours prophétique qui annonce un avenir funeste. II Le retour au naturel et à la simplicité des besoins. 1 Un bonheur basé sur le simple nécessaire. 2 Une affirmation des valeurs fondamentales de l'humanité. 3 Un refus de la décadence. Diderot présente le vieillard comme un homme dont la parole est légitime, c'est une sorte de portier familias », bienveillant et de bon sens Le père de famille » L-1 ; Il se montre méfiant et distant des regard de dédain sur eux » ; se retire dans sa cabane » L-2 & 3 . A la venu des Européens, il refuse de se laisser séduire, mais il est serain ni étonnement, ni frayeur, ni curiosité », il incarne la maîtrise de soi, il a la sévérité de l'homme d'expérience qui parle en connaissance de cause. C'est donc dès le premier paragraphe que Diderot impose ce personnage du sage, comme un personnage digne de confiance et d'écoute ce qui rend sa révolte crédible et légitime. Dans un premier temps, le vieillard s'adresse au Thaïtien car certains parmi-eux regrettent le départ de ces envahisseurs. En effet, ils cherchent à emprunter leurs valeurs, à s'occidentaliser. Puis dans un second temps, il se tourne vers Bougainville et s'indigne de la supériorité prétendu de leurs mœurs et de leurs valeurs. Le discours du vieillard reprend un certains nombres de procédés chères à l'éloquence classique. ✖ Premier procédé rhétorique la triple apostrophe qui interpelle le Tahitien Pleurer malheureux Tahitien » ; Ô Tahitien, mes amis ! ». ✖ Il interpelle aussi Bougainville Et toi, chef des brigands », puis s'adresse à Orou, un interprète de la tribu. On a presque ici, les figures d'avocats se tournant vers les différentes parties en présence. ✖ La description péjorative à l'aide de termes connotant la violence fureurs inconnues » ; folle dans tes bras » ; féroces dans les leurs » ; se haïr, égorger... » ; teinte de votre sang » ; futur esclavage ». ✖ Le parallélisme de construction devenu folle – devenu féroce » ; lorsque nous avons faim..., lorsque nous avons froids... ». ✖ Les questions oratoires, elles ont pour buts l'ironie et la vive critique des croyances, des comportements Tu crois donc que le Tahitien ne sait pas défendre sa liberté ? ». Ce discours cherche à provoque une prise de conscience chez les Tahitiens. Il présentent les européens non seulement comme une menace actuel, mais également dans l'avenir, voir l'usage de l'anaphore Un jour ils reviendront, un jour vous servirez... ». Il s'adresse à sa communauté toute entière et s'appuie sur des verbes au futur simple à valeur catégorique pour présenter un avenir funeste Vous les connaitrez mieux » ; Ils reviendront ». Le fanatisme religieux, la fureur guerrière entraînent l'esclavage et la corruption. Le ton employé par le vieillard et le lexique choisis inscrivent le thème dans un registre pathétique. Il n'y a pas d'issu aux malheurs qui s'abattent sur les Tahitiens Aussi, malheurs au Tahitiens présents et à tout les Tahitiens à venir, du jour où tu nous visité. ». Registre pathétique C'est un registre qui par la narration ou une mise en scène d'une situation malheureuse, inspire au lecteur ou au spectateur une forte émotion en s'adressant à leur sensibilité. Parallèlement à ce refus de la corruption par les mœurs européennes, le vieillard prône un retour au naturel et à la simplicité des besoins qui sont les deux seules voies du bonheur d'une société qui souhaite rester saine. A Tahiti, la vie naturel est valorisé ; elle obéit à un code moral car il s'agit de suivre le pur instinct de la nature. Le vieillard rappelle ainsi à Bougainville Nous sommes innocents, nous sommes heureux et tu ne peux que nuire à notre bonheur » ; Tout ce qui nous est nécessaire et bon, nous le possédons ». Il transforme ainsi, la connaissance en aveuglement lorsqu'il dit à Bougainville Nous ne voulons point troquer ce que tu appelle notre ignorance contre tes inutiles lumières ». Il rappelle également qu'en dehors de l'alimentation et de la protection contre le froid, les autres besoins sont superflus. Selon le vieillard, l'organisation de la société Tahitienne porte en elle des valeurs fondamentales de la société, la liberté originelle, l'égalité entre les hommes et la réciprocité des liens, la fraternité. C'est au sein d'interrogations à l'égard de Bougainville qu'on retrouve dans ces trois thèmes et dans les discours qui surgissent du texte à travers les mise en question et le comportement des européens Vous êtes tout deux enfants de la nature, quels droits as-tu sur lui qu'il n'ait sur toi ? ». Il évoque ensuite les liens de réciprocité et l'égalité entre les hommes qui en découle Nous avons respecté notre image en toi, laisse nous nos mœurs ». On a donc vraiment affaire à une véritable morale de l'altruisme de la part du vieillard il ne faut pas faire à l'autre ce que l'on voudrait pas que l'on vous fasse ». Tout au long de son discours, le vieillard oppose deux attitudes, deux ensembles de valeurs différentes ; il fait alterner considération générale avec des arguments et illustrations particulières, il dénonce ✖ La notion de propriété individuelle et la distinction du tien et du mien illustré par l'attitude des européens. ✖ Il dénonce la perte de la liberté par la colonisation violente d'un pays réduit à l'esclavage attitude inverse d'accueil des tahitiens . ✖ Il dénonce la quête du superflu qui engendre la fébrilité et la fatigue inutile ; les Tahitiens pratiquant le repos. ✖ Il dénonce enfin l'effondrement d'une société saine et robuste, et l'échange d'une population marqué par le manque de rigueur Je laboure, je grimpe, je perce, je parcours... » ; Tes jeunes compagnons ont peine à me suivre ». Ce texte appartient à cette stratégie littéraire présente au 18e siècle, qui consiste à donner la parole à un étranger qui commente et critique parfois violemment les valeurs, les abus et les mœurs des européens. Le vieillard par sa posture de sage en fait parti il emporte l'adhésion du lecteur qui s'insurge avec lui des atrocités et de la corruption propre aux mœurs des européens présenté comme violent et non pas civilisé. Ceux qui ont l'esprit éclairé » ne sont pas ceux qu'on pourrait croire et ici, Diderot renvoi à une morale naturelle de la simplicité comme gage du bonheur d'une société. RdM...
Margaux Solène Kristina voyage bougainville UTOPIE Le voyage de Bougainville. Biographie de Bougainville Né à Paris le 12 Novembre 1729, Louis Antoine de Bougainville est un navigateur et explorateur français. Il est fils de notaire. Il commence comme avocat à Paris, puis entreprend une carrière militaire et devient capitaine de dragons. Il se démarque très tôt par ses talents de mathématicien. Sa carrière de militaire l’amène à beaucoup voyager et lui donne goût à la découverte de nouveaux pays. Il fait le tour du monde en 1766 et c’est alors qu’il découvre Tahiti. La découverte Il découvre cette île le 6 avril 1768, une île totalement différente de la France. Il est subjugué par la beauté des paysages tahitiens et par le climat. Il baptise cette terre Nouvelle Cythère » en reprenant le nom de l’île grecque en hommage à Aphrodite qui est la déesse de l’Amour. Il parle des Tahitiens comme de gens accueillants et chaleureux mais cette image cache le fait que la hiérarchie y est très présente il y a des esclaves, les femmes n’ont aucun pouvoir, le chef a droit de vie et de mort sur le peuple. Il est aussi surpris par les guerres constantes entre les différentes îles. Après cette importante découverte, le navigateur connaît un grand succès avec le récit de son voyage intitulé Voyage autour du monde» publié en 1771. Ce récit sera repris par Diderot dans le Supplément au voyage de Bougainville », qui connaîtra également un immense succès. Analyse du texte • Bougainville montre la hiérarchie qui existe chez les Tahitiens. Il nous dit que les hommes ne mangent pas avec les femmes car elles sont leurs servantes. Les femmes portent le deuil des maris mais cela n’est pas réciproque. Les marques de deuil sont une coiffure de plumes dont la couleur est consacrée à la mort, comme le noir, elles portent aussi un voile qui couvre le visage. • Il montre aussi qu’il est difficile de donner un point de vue sur la religion des Tahitiens qui sacrifient des êtres humains à leurs dieux. Avant de les sacrifier, ils les conservent longuement sur une espèce d’échafaud que couvre un hangar. A Tahiti, les prêtres ont la plus redoutable autorité. • Dans l’île elle-même règne la paix mais entre les îles voisines, il y a constamment des guerres. Les Tahitiens se servent de grandes pirogues pour les descentes et pour les combats de mer. Pour tuer leurs ennemis, ils utilisent des armes telles que les arcs, les frondes et des piques de bois très dur. La guerre, entre eux, est très cruelle. Quand un peuple est vainqueur, il tue tous les hommes et viole les femmes et les filles des perdants. Denis Diderot s’est fortement inspiré du texte de Bougainville pour écrire Le Supplément au Voyage de Bougainville » mais il a apporté d’importantes modifications en faisant de l’île une utopie. Sources Wikipedia l’ Biographie de Diderot Denis Diderot naît à Langres en 1713 dans un milieu bourgeois. Il étudie la philosophie, la théologie et le droit. Puis il se découvre une nouvelle passion, le théâtre et crée un genre nouveau, le drame bourgeois, qui se situe entre comédie et tragédie et présente une peinture réaliste de la société de son temps. En 1741, il tombe amoureux d’Anne Toinette Champion et veut l’épouser mais son père refuse et fait enfermer son fils chez des moines. Denis Diderot arrive à s’échapper. Il revient à Paris et épouse secrètement Anne Toinette le 6 novembre 1743. En 1745, il débute son activité philosophique et se consacre à la constitution de l’Encyclopédie, qui comportera 35 volumes réalisés entre 1751 et 1772. L’Encyclopédie vise à rendre compte du progrès humain dans tous les domaines, une place majeure étant accordée aux techniques. Diderot a 150 collaborateurs comme par exemple Montesquieu, Rousseau, Voltaire et de nombreux spécialistes, médecins et ingénieurs entre autres. Précédée du Discours préliminaire » de d’Alembert, l’Encyclopédie impose l’idée du progrès économique. En 1772 Diderot publie une œuvre importante dont le titre est Supplément au Voyage de Bougainville». Il y développe une morale sociale qui rejoint le mythe du bon sauvage et analyse l’idée de nature. Il meurt le 31 juillet 1784 à l’âge de 70 ans. Quelques mois après sa mort, sa bibliothèque et ses manuscrits sont achetés par Catherine II de Russie et transportés à Saint-Pétersbourg. Sources Itinéraires Littéraires – XVIIIe siècle livre Hustache Margaux 2e 9 Diderot Supplément au voyage de Bougainville. Le texte de Diderot nous offre une toute autre image du voyage de Bougainville. Il se présente sous forme d’un dialogue entre A et B, personnages imaginaires de Diderot qui se disputent en débattant sur leur façon de vivre. Diderot décrit un monde merveilleux où règnent la liberté et l’égalité. Un véritable monde utopique. Les Otaïtiens se contentent de ce que la nature leur offre, ils vivent heureux avec le peu qu’ils trouvent. Nous découvrons ensuite un vieil homme qui vante sa façon de vivre. Il nous décrit un mode de vie différent du nôtre il vit sans guerre et il est choqué de ce que les Européens font dans leurs pays. Il est contre la colonisation de son pays, il ne veut pas adopter les mœurs des Européens que leurs besoins factices » et leur soif de pouvoir condamnent à une vie tourmentée » et finalement malheureuse. Dans ce récit, Diderot, très en avance sur son temps, critique ce que nous appellerions aujourd’hui la société de consommation » mais sa présentation de Tahiti s’éloigne fortement de la description qu’en avait faite Bougainville. L’arrivée de Bougainville chez les Tahitiens. Cette illustration extraite de l’ouvrage de Bougainville montre l’accueil réservé aux Européens.
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